Blood & Truth : Le blockbuster VR qui vous transforme en héros d’action

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Blood & Truth psvr
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Blood & Truth est la réponse de Sony à la question “Et si on faisait un film d’action… mais en VR ?”. Développé par London Studio, le jeu s’inspire directement de leur propre démo The London Heist, mais en plus ambitieux, plus explosif, et bien plus narratif. C’est un pur produit PSVR, pensé comme une expérience cinématographique où vous êtes la star – flingue en main, vengeance dans les yeux, et casque vissé sur la tête.

Scénario : Famille, flingues et vengeance en VR

Dans Blood & Truth, vous incarnez Ryan Marks, ancien soldat des forces spéciales revenu tout droit de l’enfer (ou d’un entraînement militaire très cliché, on ne sait pas trop). Ce n’est pas un héros ordinaire, c’est un professionnel : costaud, endurci, mais toujours disponible pour régler les problèmes familiaux à coups de Glock.

L’histoire commence avec la mort suspecte du patriarche Marks – un magnat londonien aux affaires louches, mais à l’esprit de famille inébranlable (parfait combo pour finir dans un jeu VR). Rapidement, la situation dégénère : un rival du monde criminel, plus caricatural qu’un méchant de Sherlock Holmes, tente de mettre la main sur l’entreprise familiale. Résultat : Ryan doit replonger dans ses réflexes de militaire pour sauver sa famille, exploser quelques portes, et distribuer la justice façon blockbuster.

Ce n’est pas du Shakespeare, mais ce n’est pas le but. Le scénario sert surtout de fil rouge émotionnel, pour connecter les scènes d’action avec un minimum de tension narrative. Entre les dialogues nerveux, les trahisons prévisibles et les scènes de torture façon cinéma d’action, on se retrouve dans une sorte de soap-opera sous stéroïdes, livré directement dans votre casque VR.

Gameplay : Quand le rail shooter se prend pour un film d’action

Blood & Truth n’est pas un FPS libre où vous vous promenez où bon vous semble. Non. C’est un rail shooter haut de gamme, ce qui veut dire que le jeu choisit le chemin et vous, vous vous concentrez sur le fun : viser, tirer, interagir et éviter de faire un trou dans votre télé avec votre Move Controller.

Les déplacements sont semi-scriptés : vous pouvez choisir quand avancer vers le prochain point de couverture, mais pas explorer librement comme dans un open-world. Ça peut sembler restrictif, mais c’est précisément ce qui permet au jeu de maintenir son rythme hollywoodien sans perdre le joueur dans des couloirs moisis.

Les mécaniques clés :

  • Tir : intuitif, nerveux, parfois approximatif quand vous tentez de faire un headshot avec des mains tremblantes.
  • Manipulation d’objets : crocheter des serrures, armer des bombes, recharger manuellement. Immersif, mais prépare-toi à voir tes doigts virtuels galérer comme un enfant de 5 ans qui essaie de faire un nœud.
  • Dual-wielding : le fantasme ultime. Deux flingues, pas de règles, sauf celle du style.
  • Interactivité environnementale : vous pouvez tirer sur des extincteurs, activer des interrupteurs, ou simplement faire tomber des objets inutiles juste pour le plaisir de dire “j’ai interagi”.

Le jeu est jouable à la DualShock 4, mais honnêtement, c’est comme manger une soupe avec une fourchette : techniquement possible, mais très triste. Les PlayStation Move sont quasiment obligatoires pour profiter pleinement de l’expérience : manipulation plus naturelle, immersion renforcée, et look de mime désespéré garanti.

Immersion VR : L’action en stéréo 3D

Blood & Truth a été conçu dès le départ pour tirer profit de la réalité virtuelle, et ça se sent. Dès les premières minutes, le jeu fait tout pour vous plonger au cœur de l’action, comme si vous étiez le héros d’un film tourné dans un London dystopique, entre clubs de mafieux et immeubles en flammes.

Ce qui fait le job :

  • Mise en scène : chaque scène est pensée comme un moment de cinéma. Les angles de caméra (virtuelle), les zooms, les transitions – tout est chorégraphié pour créer une tension permanente. Pas étonnant : London Studio traite chaque séquence comme un mini-film interactif.
  • Son 3D : les coups de feu claquent dans toutes les directions, les voix ennemies fusent derrière vous, et chaque explosion semble résonner dans votre sternum. Avec un bon casque audio, vous êtes à deux doigts de vérifier s’il y a des plombs dans les murs.
  • Animations des personnages : fluides, expressives, parfois exagérées (parce que les méchants britanniques doivent avoir l’air de sortir d’un film de Guy Ritchie), mais toujours crédibles dans le contexte. Et oui, ils vous regardent droit dans les yeux quand ils parlent. Malaise garanti.

Les limites de l’illusion :

  • Le décor est joli mais rigide. Beaucoup d’éléments sont fixes ou peu interactifs, et on sent parfois les limites du PSVR (alias “casque de 2016 qui fait encore de la résistance”).
  • Les cinématiques sont immersives, mais aussi très dirigistes. Si vous espérez improviser un parcours ninja à travers les niveaux… non. Le jeu tient la caméra, vous êtes juste là pour briller pendant les scènes de tir.

Optimisation PS5 : Plus fluide, plus net, moins flou que ta vision sans lunettes

Avec la sortie de la PlayStation 5, Blood & Truth a reçu un lifting technique bienvenu. Ce n’est pas une refonte complète, hein — ne rêve pas, ils n’ont pas tout refait en 4K ray tracing full RTX lighting Jesus mode — mais c’est suffisant pour redonner un coup de jeune à ce jeu VR musclé.

Améliorations notables sur PS5 :

  • Taux de rafraîchissement boosté à 90 FPS
    Résultat : une image plus fluide, des mouvements plus nets et surtout, une réduction des nausées. Tu pourras peut-être finir une mission sans t’agripper au canapé.
  • Textures plus fines
    Sur PS4, certaines surfaces ressemblaient à de la purée de pixels. Sur PS5, on peut enfin lire les affiches murales et voir la sueur sur le front des gangsters. Du détail inutile, donc indispensable.
  • Temps de chargement réduits
    Fini les pauses café entre deux fusillades. Les scènes s’enchaînent plus vite, ce qui renforce encore l’effet cinématographique.

Ce que ça ne change pas :

  • Le jeu reste un titre PSVR, donc il utilise toujours l’ancien casque et les PlayStation Move, avec toutes les limites que ça implique (genre, tracking parfois capricieux et champ de vision étroit).
  • Aucun ajout de contenu ou de mode spécial next-gen. Ce n’est pas une version remasterisée, juste une optimisation de l’existant.

Prix & Réception : Un film jouable à petit prix

Quand Blood & Truth est sorti en 2019, il était vendu comme l’expérience VR AAA de Sony. Et franchement, dans un écosystème VR qui ressemblait à un marché de mini-démos et de simulateurs de meditation mal optimisés, ce jeu faisait figure de blockbuster. À son lancement, il coûtait 39,99 €, un tarif standard pour une exclusivité PlayStation de cette envergure.

Prix actuel (2025) :

  • Dématérialisé (PS Store) : entre 14,99 € et 24,99 €, selon les promos et l’humeur des algorithmes.
  • Version physique : souvent trouvable à moins de 15 €, voire 10 € si tu fouilles dans les bacs de jeux “spécial papy VR”.

Vu son contenu et sa qualité de production, c’est franchement une bonne affaire, surtout si tu possèdes encore un PSVR qui n’a pas été rangé au grenier avec tes rêves de devenir un e-ninja.

Réception critique :

À sa sortie, le jeu a reçu des critiques globalement positives. Sur Jeuxvideo.com, il s’est vu gratifié d’un 16/20, ce qui est plus que pas mal pour un rail shooter narratif. Les points forts souvent cités :

  • Mise en scène digne d’un film d’action.
  • Utilisation intelligente de la VR.
  • Ambiance sonore et visuelle immersive.
  • Gameplay fun et accessible.

Mais rien n’est parfait, même pas toi, donc le jeu s’est aussi attiré quelques remarques :

  • Scénario un peu cliché.
  • L’IA ennemie parfois digne d’un tuto.
  • Précision des armes parfois aléatoire, surtout pour les snipers (pro tip : ne vise pas, tire au jugé comme un cow-boy nerveux).
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