Cosmodread : l’horreur spatiale en VR où chaque run vous arrache un peu plus d’oxygène

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Cosmodread
Cosmodread

Cosmodread, c’est l’anti-séjour touristique en orbite. Développé par White Door Games (déjà à l’origine de Dreadhalls), le jeu vous largue dans un vaisseau à moitié mort, à moitié possédé. Tout seul. Avec une réserve d’oxygène qui fond comme votre courage.

Le concept est simple : explorer, survivre, et espérer que la prochaine porte ne cache pas un cauchemar gluant. La structure rogue-like garantit que chaque run est différent, mais le stress, lui, reste constant.

Là où Cosmodread brille, c’est dans son ambiance. Pas besoin d’explosions ou de screamers cheap, ici, c’est la solitude, les couloirs étroits et les bruits suspects qui font monter la tension. En VR, l’effet est chirurgical : vous n’êtes pas en train de jouer, vous êtes en train de suffoquer.

Casques compatibles avec Cosmodread

Cosmodread est disponible sur plusieurs plateformes VR, ce qui en fait un jeu assez accessible pour les amateurs de survie spatiale déprimante :

  • Meta Quest 1, 2, 3 et Pro (via le store natif ou Air Link)
  • Oculus Rift et Rift S (PC VR)
  • SteamVR (Valve Index, HTC Vive, Oculus via PC, etc.)
  • PSVR 2 (depuis une sortie récente adaptée aux casques de Sony)

Le jeu tourne nativement sur les casques Quest sans fil (ce qui est un exploit vu l’ambiance dense qu’il propose) et il est aussi optimisé pour la puissance des setups PC VR via Rift ou SteamVR. Sur PSVR 2, il bénéficie d’une mise à jour graphique modeste mais bienvenue.

À noter : visuellement, Cosmodread reste sobre, même sur PC ou PS5. C’est un choix artistique, pas une limitation technique. Mais ceux qui espèrent du AAA VR ultra-détaillé devront revoir leurs attentes. Ce n’est pas Half-Life: Alyx, c’est La Peur™ : Edition Industrielle.

Gameplay : survivre à l’inattendu

cosmodread psvr2
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Dans Cosmodread, la survie ne repose pas sur la chance ou la brutalité, mais sur la vigilance, la gestion, et un sens affûté du “faut-il vraiment ouvrir cette porte ?” Chaque run vous plonge dans un vaisseau généré aléatoirement : les salles changent, les routes sont imprévisibles, et il n’y a aucune carte pour vous tenir la main. Chaque pas est une décision. Chaque détour, un risque.

Le cœur du gameplay, c’est la gestion des ressources. L’oxygène est limité, les armes sont rares, et les objets que vous trouvez doivent être choisis avec soin. Ramasser une arme à feu, c’est bien. Réaliser qu’elle n’a qu’une seule balle, c’est la vraie leçon. On ne joue pas à Cosmodread pour se sentir puissant, mais pour s’accrocher à la moindre chance de ne pas mourir dans le noir.

Le système de craft est simple mais indispensable. Vous assemblez des objets à la volée à l’aide de stations de fabrication disséminées dans le vaisseau. Un câble ici, un module électronique là, et peut-être qu’en combinant tout ça, vous aurez une arme, un outil, ou juste un peu de lumière.

Les ennemis ? Ah oui. Ils ne sont pas là pour faire joli. Certains rôdent, d’autres vous poursuivent, d’autres encore surgissent sans prévenir. Et avec la VR, ils ne sont pas “devant vous”, ils sont dans votre espace personnel. Il ne s’agit pas seulement de tirer — il faut savoir quand fuir, quand observer, quand serrer les dents.

Ambiance VR : la peur au bout du casque

Là où Cosmodread frappe fort, c’est sur l’immersion sensorielle. Pas de cinématique grandiloquente ou d’effets tape-à-l’œil, ici, la peur se vit à la première personne, dans un silence pesant, entre deux grincements suspects et une panne de lumière.

Le design sonore est une masterclass de sadisme audio. Tout est spatialisé : pas qui résonnent à gauche, souffle lointain à droite, vibration étrange au plafond. Le casque ne vous met pas juste dans le vaisseau : il vous force à écouter le danger arriver. Et quand il arrive, vous n’avez pas le choix. Vous êtes dedans.

Graphiquement, c’est sobre, parfois même brut mais l’esthétique fonctionne. Couloirs sombres, textures industrielles fatiguées, ambiance glauque de station spatiale à l’abandon. Ce dépouillement visuel renforce l’angoisse : tout paraît fonctionnel, mais tout semble mort ou contaminé.

Et parce qu’on est en VR, chaque geste devient crucial. Tourner une poignée, avancer dans un couloir ou simplement baisser la tête prend une nouvelle signification quand c’est votre vrai corps qui le fait. Il n’y a plus d’écran de séparation. Il n’y a que vous… et ce qui rôde derrière la porte.

Rejouabilité & progression : mourir utile

Dans Cosmodread, mourir n’est pas un échec. C’est un plan de carrière. Chaque run se termine généralement mal — genre “éventré dans une salle de maintenance” — mais la mort sert un objectif : apprendre, débloquer, recommencer un peu mieux armé.

Le jeu adopte une logique rogue-like légère : à chaque session, le vaisseau est réorganisé, les objets changent de place, les monstres varient. Ça évite la routine, même si, après quelques heures, certains éléments deviennent prévisibles. La courbe d’apprentissage, elle, reste tendue : vous commencez en errant à moitié paniqué, vous finissez par planifier vos trajets et gérer vos ressources comme un vieux briscard de l’espace hanté.

Ce que vous débloquez d’un run à l’autre ? Des objets, des améliorations, et parfois de nouveaux modificateurs qui changent la donne. Assez pour renouveler l’intérêt, sans transformer le jeu en foire à la progression artificielle. Ici, pas de skill tree XXL ou de monnaie cosmétique. Juste vous, vos erreurs, et ce que vous en faites.

Verdict : pour qui sonne la cloche à oxygène ?

Cosmodread n’est pas là pour faire l’unanimité. Il est là pour tester vos nerfs, pas pour flatter votre ego de gamer. Si vous cherchez un shooter explosif ou une aventure spatiale pleine de cinématiques épiques, fuyez. Ce jeu, c’est du minimalisme sous tension, un cauchemar lent où chaque pas est une décision et chaque silence une menace.

Ce qu’il réussit ? Une immersion rare. Grâce à son sound design maîtrisé, ses mécaniques de survie pures et son ambiance glauque sans excès, Cosmodread fait partie de ces jeux où la VR n’est pas un gadget, mais le cœur de l’expérience.

Ce qu’il sacrifie ? La variété visuelle, la richesse narrative, et le confort émotionnel. Ce n’est pas un jeu que vous terminez avec le sourire — c’est un jeu que vous survivez, plusieurs fois, en devenant chaque fois un peu moins naïf.

Recommandé pour :

  • Les fans de rogue-likes punitifs.
  • Les amateurs d’horreur lente et psychologique.
  • Les joueurs qui aiment souffrir en haute fidélité immersive.

À éviter si :

  • Vous avez le vertige, un rythme cardiaque sensible, ou l’habitude de crier en VR.
  • Vous espériez un Dead Space VR avec des gros guns et des explosions.
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