Plongez dans les profondeurs irradiées du métro moscovite avec Metro Awakening VR, la toute première incursion en réalité virtuelle de la célèbre franchise post-apocalyptique. Préquelle immersive aux précédents volets, ce jeu vous propulse dans une aventure sombre et viscérale, où survie, mysticisme et chaos nucléaire s’entrelacent dans une expérience conçue pour faire transpirer votre masque VR autant que vos nerfs.
Contexte et Univers – Le Métro comme sanctuaire toxique
Bienvenue à Moscou, version 2028 : un endroit charmant où les seuls rayons de soleil que vous verrez viennent d’une ogive nucléaire qui s’est mal tenue à table. L’univers de Metro Awakening VR s’inscrit dans la lignée sombre et suffocante de la franchise Metro, elle-même dérivée des romans dystopiques de Dmitry Glukhovsky. C’est un monde où la surface est morte, et l’humanité s’accroche à ce qu’il reste : un réseau de tunnels humides, délabrés et hantés, appelés « maison » par les survivants.
Mais Awakening n’est pas juste un autre tour en wagon rouillé. Ce nouvel opus se positionne comme une préquelle narrative aux jeux Metro 2033, Last Light et Exodus. Le jeu se focalise sur les origines de Khan, un personnage culte au charisme mystico-louche qui, jusque-là, faisait surtout des apparitions énigmatiques en parlant de karma entre deux tirs de fusil à pompe.
Le monde du jeu est donc à la fois familier pour les vétérans de la série, et nouvellement immersif grâce à la réalité virtuelle. Chaque couloir du métro devient une épreuve sensorielle. Vous ne vous contentez plus de voir les ténèbres, vous les habitez. Claustrophobie, paranoïa, et ambiance radioactive en stéréo : c’est Metro comme jamais auparavant.
Gameplay & Mécaniques – La VR comme terrain de survie
Metro Awakening n’est pas là pour vous faire faire des pirouettes VR dans un parc à thème post-apo. C’est une expérience pensée pour vous faire ressentir chaque goutte de peur, chaque cliquetis de chargeur vide, et chaque hoquet de panique quand votre filtre de masque à gaz expire dans un couloir infesté de mutants.
La jouabilité repose sur un cocktail de mécaniques physiques et immersives, parfaitement adaptées à la réalité virtuelle, mais pas du tout pensées pour les âmes sensibles (ni les mollets fragiles). Ici, pas d’interface propre ou de HUD qui vous prend par la main : tout est manuel, tactile, et stressant. Le joueur doit :
- changer ses filtres de masque à gaz en temps réel,
- allumer et recharger sa lampe torche comme un scout paniqué,
- fouiller physiquement les environnements à la recherche de ressources,
- gérer ses munitions, qui sont aussi rares qu’un abri propre dans ce monde.
Les affrontements alternent entre des phases de discrétion étouffante – où chaque pas peut attirer quelque chose avec trop de dents – et des séquences de combat nerveuses où la précision manuelle devient votre seul salut. On vise, on recharge, on espère.
L’exploration n’est pas juste un moyen de passer d’un point A à un point B. Elle devient une épreuve sensorielle, entre ténèbres poisseuses et décors écrasants, où le moindre bruit peut être une menace… ou votre propre respiration trop forte dans le micro du casque.
Scénario et Protagoniste dans Metro Awakening
Dans Metro Awakening, vous incarnez Serdar, un médecin – ou ce qu’il en reste – lancé dans une quête désespérée pour retrouver sa femme disparue dans le chaos du métro moscovite. C’est l’histoire classique d’un homme qui veut retrouver l’amour, sauf qu’ici, au lieu de fleurs et de chocolat, il est armé d’un pistolet rouillé, d’un masque à gaz, et d’une lampe frontale qui clignote de manière menaçante. Romantique.
Serdar n’est pas un super-soldat ni un héros de guerre recyclé. Il est humain. Trop humain. C’est justement ce qui rend son voyage étrangement personnel. Plus il s’enfonce dans les profondeurs du métro, plus la frontière entre la réalité, la folie, et le surnaturel se brouille. Des visions, des voix, des phénomènes qui défient la raison surgissent pour le hanter — ou peut-être pour l’éveiller, littéralement.
Au fil du jeu, Serdar est confronté à des épreuves physiques et mentales qui vont le transformer. Littéralement. Le titre Awakening n’est pas juste une belle tournure marketing : c’est aussi une référence directe à sa propre métamorphose, spirituelle ou psychique, à mesure qu’il glisse dans l’inconnu. Sa recherche devient donc bien plus qu’un simple sauvetage : c’est un voyage vers quelque chose de plus profond, de plus ancien… et de probablement beaucoup plus dérangeant.
Réception et Distinctions – La VR en état de grâce (mais transpirant)
Malgré les éternelles inquiétudes sur les jeux VR qui ressemblent à des démos glorifiées, Metro Awakening a su se tailler une vraie réputation dans un paysage saturé de shooters génériques et de simulateurs de trampoline.
Sur Steam, le jeu affiche un score global de 73 %, avec plus de 2 000 évaluations. Ce n’est pas un score parfait, mais c’est suffisamment solide pour affirmer que l’expérience a convaincu une majorité de joueurs (et probablement donné des sueurs froides aux autres). Les critiques soulignent particulièrement :
- l’ambiance ultra-immersive et le sound design glaçant,
- la fidélité à l’univers Metro malgré le changement de médium,
- et l’intégration physique du gameplay, à la fois exigeante et viscérale.
Côté reconnaissance officielle, Metro Awakening ne s’est pas contenté de hanter les casques : il a aussi fait un passage remarqué dans les palmarès :
- Steam Awards 2024 : « Jeu VR de l’année », une récompense qui prouve que les tunnels moisis peuvent être sexy quand ils sont bien rendus.
- Nommé aux Game Awards 2024 dans la catégorie « Best VR/AR », ce qui le place aux côtés des mastodontes du genre, et lui donne un petit badge d’honneur à coller sur son armure morale radioactive.
Développement et Disponibilité de Metro Awakening
Derrière Metro Awakening, on trouve deux noms qui ont l’habitude de faire transpirer les joueurs pour de bonnes raisons :
- Vertigo Games, studio spécialisé en VR, connu pour Arizona Sunshine et After the Fall — des jeux où tirer sur des trucs moches en transpirant dans un casque est clairement leur marque de fabrique.
- Deep Silver, éditeur derrière la série Metro, mais aussi parent de franchises comme Dead Island et Saints Row (donc clairement pas un fan des journées tranquilles).
Cette collaboration a donné naissance à un jeu pensé dès le départ pour la VR, pas juste adapté à la va-vite comme un portage embarrassant d’un titre plat. Chaque élément – de l’interface physique à l’interaction environnementale – a été conçu pour tirer parti des capacités immersives des casques actuels, sans tomber dans le piège de la motion sickness façon « montagnes russes maudites ».
Plateformes disponibles :
- PlayStation VR2 – Pour les fans de sensations fortes et de câbles bien rangés.
- Meta Quest 2 & 3 – En mode sans-fil pour ceux qui aiment suer librement dans leur salon.
- SteamVR – Pour les puristes avec des PC surdimensionnés et des configurations à cinq chiffres.
- Viveport – Oui, ça existe encore.
Date de sortie :
- 7 novembre 2024, soit juste assez tôt pour ruiner votre moral avant l’hiver nucléaire.